La notion de solitude dans le recueil
Le titre du recueil évoque la diversité des formes de solitude, qui peuvent se présenter sous différentes situations. Les personnages de ces nouvelles sont souvent seuls, que ce soit dès le début ou à la fin de leur histoire. Francoise Barats met souvent en avant les femmes dans ces récits.
Évoquons tout d’abord les cas de couples mariés laissant beaucoup de charges pour les femmes en général les conduisant ou les maintenant dans leur solitude.
Quelques solitudes amoureuses
L’héroïne dans la nouvelle intitulée « Le Palais des Vents » doit faire face à la solitude après la mort de son mari.
Elle doit alors prendre des décisions rapport à une envie de voyager.
Éléonore observe des changements chez son mari, trouve une photo et une lettre de sa rivale. Puis elle se retrouve alors abandonnée, seule, après que toute sa vie soit bouleversé dans « La Tour d’Ivoire ».
Francoise Barats raconte dans « La Clef » l’histoire d’une belle-mère envahissante qui chamboule la vie de famille. Sa présence remet en cause tout l’agencement d’un appartement, à l’exception d’une pièce.
Certaines histoires mettent en scène des couples qui se côtoient sans se comprendre, comme dans « Le Chemin » et « Le Mas ». C’est le cas dans la nouvelle « le mas » où il est possible que le mas soit mis en viager. C’est alors que la femme a le sentiment de risquer de tout perdre.
Situations de solitudes familiales
Dans ces nouvelles on a plutôt affaire à des relations conflictuelles pleines de contradictions, entre frère et sœur comme c’est le cas dans la nouvelle le « haut-grenier ». Cela conduit à un qui-pro-quo original en rapport avec ce fameux haut-grenier.
Dans « L’Abonnement », l’une des deux sœurs part en voyage, tout en s’étant abonné à une revue de géographie. L’abonnement le sujet de la nouvelle va provoquer une réaction conflictuelle avec celle resté seule avec les exemplaires de cette dernière qu’elle va recevoir pendant deux mois. Elle n’avait pas le droit de lire les exemplaires mais résistera-t-elle à l’envie de les découvrir ?
Quant à la nouvelle intitulée « Le Pot de Camélia », elle décrit le choix difficile pour l’achat d’un cadeau de noël par Léa pour Tante Estelle : celle-ci ne lisait pas, ne voulait pas de sucreries, n’aimait pas les bijoux.
Elle choisit finalement une plante ornementale, ce qui a pour effet d’avoir certaines conséquences sur la suite des événements avec toujours une dimension de grande solitude pour Léa au moment de l’achat, seule face à sa décision puis encore seule face à la réaction de sa tante.
Situations de solitudes féminines
Là dans certains cas où se retrouve avec des situations particulières où la solitude féminine est présente dans certaines nouvelles comme pour le court texte de « L’Oiseau » qui met en scène une femme seule qui achète dans un magasin de luxe un foulard illustré d’un oiseau magnifique plein de couleurs chargé d’une forte symbolique.
Dans l’angélus c’est l’histoire dans un hospice d’une femme âgée qui boit une soupe, abandonnée, assez seule en réalité.
Dans le balcon on a un conflit entre la vision de la rue de l’héroïne voit d’en haut et l’envie d’avoir un balcon. Mais une fois qu’elle emménage dans un nouvel appartement. mais tout ne va pas se passer comme prévu. Ainsi ces différentes histoires évoquent differentes multiples formes de solitude que se soit en couple, ou seul.
En somme, « Comme autant de gravides solitudes » reflète les multiples facettes des formes de solitude explorées dans ce recueil de nouvelles.
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